Emmanuelle Nez, ancienne étudiante en Master « Direction, pilotage et coordination dans l'intervention sociale et médico-sociale », nous raconte son parcours à l'INSEI.
Qu’est-ce qui a motivé votre projet d’étude à l’INSEI ? Comment avez-vous eu connaissance du Master Direction, pilotage et coordination dans l'intervention sociale et médico-sociale ?
Après environ 15 ans passés dans le secteur médico-social sur différents postes en collectivités territoriales, j’ai été nommée directrice d’un Centre d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) parisien accueillant des femmes et enfants en difficultés sociales. À terme, mon projet professionnel est de travailler au service des enfants en situation de handicap. Sachant que le secteur du handicap est essentiellement piloté par des associations, il m’est apparu essentiel de suivre une scolarité visant à l’obtention d’un master 2, diplôme requis pour y exercer des fonctions managériales. Cette motivation a été renforcée par le fait que plusieurs personnes ayant mon profil professionnel en tant que fonctionnaires se tournaient de plus en plus vers le secteur associatif pour poursuivre leur carrière.
Je me suis tout d’abord orientée vers les universités, mais les cursus proposés visaient la gestion d’Ehpad (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) et il n’était pas possible de concilier travail et études puisqu’il fallait dégager une semaine par mois pour les cours.
Je suis tombée par hasard sur le site de l’INSEI et la formation suivie mobilisait 3 jours par mois, dont le samedi. Elle répondait en ce sens à mes attentes. Le fait que l’INSEI soit rattaché à l’Éducation nationale et au ministère de l’Enseignement supérieur m'a rassuré sur la qualité des enseignements. De plus, le copilotage de la formation avec des associations du handicap gestionnaires d’établissements permet à la formation d’être en phase avec les besoins du terrain. Ce n’est pas qu’une formation universitaire, c'est aussi une formation pratique. J’ai constitué mon dossier quelques jours avant la rentrée en septembre et très vite les cours ont commencé.
Quels sont pour vous les points forts de cette formation ?
La qualité des enseignements est à souligner ; certains enseignements m’ont fortement marqué, car les professeurs alternaient, avec nous, entre échanges sur nos pratiques et leurs cours. J’ai ainsi pu prendre du recul sur ma pratique professionnelle et me nourrir intellectuellement des connaissances intellectuelles de l'ensemble des chercheurs de l'INSEI. À chaque interrogation ou question sur nos pratiques professionnelles, les professeurs nous conseillaient des lectures. C’est pour moi le point fort de cette formation. Les professeurs étaient à notre écoute ; le centre de documentation et ses documentalistes également, qui m’ont orientée avec pertinence sur des thématiques de recherche.
Connaître l’INSEI et le concept de l’école ouverte m’a fortement intéressée. Le fait que les pavillons d’enseignement soient au centre d’un parc splendide contribue à une atmosphère calme et paisible propice à une formation de qualité.
J’ai pu découvrir le métier de directeur Section d'enseignement général et professionnel adapté (Segpa) à l’Éducation nationale. Que l’on travaille en collectivité, en associations ou à l’Éducation nationale, nos vécus professionnels sont proches. Les échanges et la cohésion du groupe ont contribué à rester motivés et à ne pas abandonner la formation. Nous nous sommes mutuellement soutenus en travaillant ensemble. L’émulation du groupe a été très importante, dans la mesure où suivre une formation et travailler sur des postes conséquents est lourd à porter et source de stress, fatigue et découragement.
Votre parcours à l’INSEI vous a-t-il aidé dans la mise en œuvre de votre activité ?
Pour des raisons personnelles, mon projet initial de travail auprès d’enfants en situation de handicap est différé. Actuellement, dans ma collectivité, je travaille dans le secteur des ressources humaines et accompagne les agents en reconversion professionnelle et en situation de handicap. Les enseignements que j’ai reçus à l’INSEI nourrissent ma pratique professionnelle, notamment ceux sur les représentations du handicap et l’inclusion sociale.
